Colombie
Type : Arabica
Traitement : Washed
Classification : Excelso
Note aromatique : Le caractère d’un arabica est lié à la terre, au climat et surtout à l’altitude. Le café y mûrit lentement, révélant la complexité des arômes et une fine acidité.
Historique
L’histoire raconte que, introduit en Colombie dès la fin du 18e siècle, le café doit son expansion au prêtre Francisco Romero. Ce dernier imposait en effet à ses paroissiens de semer une graine de caféier chaque fois qu’ils souhaitaient se repentir de leurs péchés. Dès 1835, les jeunes poussent devinrent capables de donner leurs premières productions commerciales.
En 1960, l’agence new-yorkaise Doyle Dane Bernach invente le personnage de Juan Valdez, un humble producteur de café accompagné de sa mule, pour représenter le label de qualité « Café de Colombie ». Cette image romantique contribue à renforcer la réputation des cafés colombiens.
Géographie
Le pays compte 3 régions principales de production :
• La cordillère centrale
• La cordillère occidentale
• La cordillère orientale
Chacune de ces régions est divisée en départements, lesquels comptent plusieurs appellations commerciales. Ainsi, au sein de la cordillère centrale, on trouve les départements de « Antioquia » et de « Tolima » qui regroupent, entre autres, les appellations « Medellin », « Armenia » et « Manizales ». Elles représentent, à elles seules, plus de 50% de la production colombienne.
Agronomie
Espèces botaniques :
Exclusivement Arabica
Variétés botaniques :
Bourbon, Typica, Caturra, Maragogype
Altitude :
De 800 à 1900 m
Type de culture :
Sous ombrage pour les plantations traditionnelles.
Récolte :
Manuelle et sélective, de septembre à décembre.
Préparation :
Traitement par voie humide et par voie sèche
Fermentation de 30 heures • Séchage naturel sur aires cimentées ou artificiel dans des fours
Triage mécanique et électronique
Période d’exportation :
Tout au long de l’année. En novembre uniquement pour le Maragogype.
Économie
Avec une production annuelle approximative de 12 millions de sacs, soit 800 000 tonnes, la Colombie occupe la 3e place au classement mondial des producteurs.
La topographie, pourtant, ne permet pas à la production de s’étendre. Souvent, les contreforts de la cordillère des Andes empêchent tout recours à la machinerie, et l’absence d’arbres expose ces terrains à l’érosion. La Colombie a donc mis l’accent sur la qualité de sa production : le café ne représente que 10 % des exportations du pays, mais il reste un marqueur fort de l’identité nationale. L’Unesco a d’ailleurs reconnu le « paysage culturel du café colombien » comme patrimoine mondial de l’humanité. En parallèle, l’appellation « café de Colombie », indication d’origine géographique protégée, permet de faire valoir le travail des producteurs locaux auprès des pays importateurs, au premier rang desquels figurent l’Allemagne, les États-Unis et le Japon.