femme triant les cerises de café au Guatemala

Guatemala

Population : 17 153 288
Superficie : 108 890 km2
Surface récoltée : 270.000 ha
Population vivant du café (directement ou indirectement) : environ 125.000 familles de producteurs
Production : 219 000 tonnes

Note aromatique : Les cafés guatémaltèques offrent des profils aromatiques très différents selon les terroirs : de la douceur ou du corps, rond avec des notes chocolatées à florales, acidulé…

Historique

Introduit au Guatemala en 1750, par les jésuites, le café est d’abord planté… à titre de plante ornementale. Il faudra attendre près d’un siècle (1845) pour qu’il s’impose comme l’un des moteurs de l’économie guatémaltèque, détrônant à l’exportation l’indigo et la cochenille.

La production de café guatémaltèque atteint son meilleur niveau à la fin du 20e siècle, avant de péricliter quelques années plus tard, quand les prix du café chutent et que la rouille attaque les cultures.

Aujourd’hui, les plantations sont réparties sur plusieurs terroirs, chacun reconnu pour ses spécificités, son altitude et le goût particulier des cerises qu’il produit.

Géographie

Le Guatemala présente une topographie variée (montagnes, vallées et plaines) et de nombreux microclimats, qui contribuent à la production de cafés aux profils aromatiques distincts.

Antigua
Le terroir d’Antigua est considéré comme la plus ancienne zone de production de café du Guatemala. Nichée à 1600 mètres d’altitude, cette zone se caractérise par son ensoleillement, ses faibles pluies et la fraîcheur de ses nuits. Autant de caractéristiques climatiques qui, alliées à la nature volcanique des sols, favorisent un développement optimal des cerises de café.

San Marcos
Le terroir le plus ancien, le plus chaud et le plus humide : son taux de pluviométrie intense permet une floraison précoce des caféiers. Sa production la plus connue est le café Geisha.

Nuevo Orient
Nouvelle venue dans la culture du café, cette zone de production connaît un climat pluvieux et nuageux, et des températures stables. Le Bourbon, le Catuai et le Caturra y sont tous cultivés.

Atitlan
Avec son sol extrêmement riche en matière organique et son climat venteux et humide, la région d’Atitlan produit un café à l’acidité prononcée et aux notes épicées complexes.  
 
Cobàn
Située au nord du pays, Cobàn (« dans les nuages » en q'eqchi') offre, à plus de 1300 mètres d’altitude, un climat de haut plateau sous-tropical, frais et pluvieux, qui favorise la floraison précoce des caféiers.  

Acatenango Valley
La vallée d’Acatenango connaît un climat tempéré et des saisons bien marquées, rythmées par les rafales du Pacifique. Le café y bénéfice des nutriments apportés au sol par les multiples éruptions du volcan Fuego.

Agronomie

Espèces botaniques :
Arabica : 99,6%
Robusta : 0,4%
Variétés botaniques : Bourbon, Caturra, Typica, Catuai, Maragogype

Altitude : De 1600 à 2000 mètres
Récolte : Novembre à mars
Préparation : Voie humide
Teneur moyenne en caféine : 1,32%

Économie

Le café représente une part importante, voire stratégique, des exportations guatémaltèques de produits issus de l’agriculture. Le pays se classe 5e exportateur mondial d’arabica, après le Brésil, la Colombie, le Mexique et l’Éthiopie, avec plus de 10% du marché mondial. 125 000 familles, environ, se partagent les 270 000 hectares consacrés au café dans différentes régions du pays.

Les microstations (5 hectares maximum) qui se sont développées au fil des ans permettent de produire des microlots d’exception, à la traçabilité garantie. Les producteurs sont de plus en plus nombreux à s’équiper de stations de lavage, pour maîtriser cette étape cruciale.